Le rapport d’activités 2018 du Syndicat intercommunal d’Eau
et d’Assainissement du Bassin de Pompey et de l’Obrion Moselle :
M. Bedel, le directeur du SEA a commenté le rapport, qui n’était
pas soumis au vote des conseillers municipaux. Le syndicat va bientôt disparaître
puisque c’est la communauté de communes qui reprend la compétence eau le 1er
janvier 2020.
Nous sommes intervenus cette fois encore sur le prix de l’eau :
« Le prix de l’eau est très élevé à Frouard : 4,59 euros le mètre
cube (contre 2,43 à Champigneulles, là où il est le moins élevé, contre 3,78,
le prix moyen en France). En 9 ans il a augmenté de 28 % pour les usagers !
Dans le même temps ce qui revient à la « collectivité » (le syndicat des
eaux) a augmenté de 40 % : pourquoi ? »
Il nous a été répondu qu’il est très difficile de
comparer d’une commune à l’autre : la ville de Champigneulles revend de l’eau
à la brasserie ; à Frouard il y a eu beaucoup de travaux et des emprunts
qu’il faut rembourser, car il faut investir pour la qualité des canalisations (à
Frouard il n’y a plus de tuyaux en plomb). On nous a promis qu’avec la communauté
de communes il va y avoir une moyenne : en se rapprochant d’un « taux
pivot moyen » à partir de 2022, le prix de l’eau devrait être harmonisé au
bout de douze ans…
A propos de ce que nous disons sur l’eau, le maire a fait
cette remarque douteuse : « Monsieur Aubert, il ne faut pas en faire
une fixation », à laquelle nous avons répondu que nous sommes du côté des
habitants et non des actionnaires, ainsi que pour un service public.
Nous avons également parlé des fuites : « Le
rapport note la dégradation du rendement du réseau, qui diminue de nouveau en
2018 : de 74,2 % à 73 %. Les habitants ont raisons d’être mécontents. Ils
paient le prix fort d’une délégation au groupe capitaliste Véolia qui remplit
les poches de ses actionnaires mais ne remplit pas l’une de ses missions qui
est d’entretenir le réseau. »
On nous a dit que, cet été, en raison de la canicule il y
a eu plus de consommation d’eau et donc plus de circulation d’eau dans les
conduites avec davantage de déperditions.
Concernant la tarification sociale de l’eau (dispositif mis
en place dans 50 communes en France), nous avons soulevé le problème des habitants
qui pourraient y prétendre mais n’y ont pas accès : « L’expérimentation
porte sur 377 ménages, or il n’y a que 211 ménages qui en bénéficient. Il
manque donc 166 foyers qui passent à côté. Toutes les personnes qui sont en difficulté
n’en sont pas bénéficiaires. Qu’est-ce que la municipalité compte faire pour qu’ils
accèdent à leur droit ? »
Il nous a été répondu que c’est un dispositif très
difficile à mettre en place, que c’est très difficile techniquement, que la
population est fluctuante, qu’il ne faut pas être trop intrusif et respecter la
confidentialité…
La décision modificative n° 1 du budget principal de l’année
2019
Nous avons voté contre cette décision modificative en disant :
« Vous dîtes que cette décision modificative « est principalement
liée à des éléments techniques ». Peut-être, mais la façon dont vous
comptez financer ces dépenses supplémentaires, d’un montant total de 36 900
euros, est loin d’être « technique », puisque vous prévoyez de faire des
économies sur les rémunérations, indemnités et cotisations sociales des
personnels, titulaires et non titulaires, ce qui n’a tout de même rien à voir
avec ces dépenses ! Les charges de personnels deviennent-elles la variable
d’ajustement du budget ? A ce propos, vous nous dîtes que ces dépenses
sont compensées par « une gestion au plus juste des charges de personnel ».
Nous aimerions en savoir plus : par quels moyens précisément comptez-vous
réaliser ces nouvelles économies ? »
Nous n’avons pas eu la moindre explication sur cette
diminution de la masse salariale, sinon des généralités du genre : « Il
y a le prévisible et le reste »...
La décision modificative n° 1 du budget « développement
culturel » de l’année 2019
Nous avons posé deux questions :
« Ces dépenses supplémentaires de 18 000 euros
sont-elles dues au fait que la saison culturelle démarre au mois de septembre ou
au fait qu’il faille déjà réserver les spectacles pour l’année 2020 ? Cela
ne nous paraît pas être du tout la même chose dans la mesure où cette
délibération concerne le budget développement culturel de l’année 2019. »
Il nous a été répondu que l’année culturelle n’est pas
calquée sur l’année réelle et que, lorsqu’on veut réserver des spectacles sur l’année
suivante, on doit avoir les crédits en face pour payer des arrhes ».
« Pourquoi prend-on, là encore, l’argent sur les charges
de personnel ? Nous sommes bien sûr d’accord pour financer ces dépenses, mais
pas au détriment du personnel », avons-nous dit.
Nous n’avons pas eu de réponse là-dessus, tout comme pour
la décision modificative du budget principal…
Nous avons voté contre là aussi.
L’ouverture dominicale des commerces pour l’année 2020
Nous nous sommes élevés contre cette disposition : « C’est
la « loi Macron » faite sur mesure pour le patronat, qui permet
maintenant aux collectivités d’étendre de cinq à douze dimanches l’autorisation
d’ouverture des magasins. Force est de constater que la municipalité de Frouard
veut aller au maximum dans ce sens, avec en particulier les six dimanches
travaillés avant les fêtes de fin d’année.
Un grand groupe de la distribution comme Leclerc et les
chaines qui contrôlent les magasins de la zone vont pouvoir augmenter leur chiffre
d’affaires et accroître leurs profits, mais les salariés vont devoir être
encore plus disponibles au détriment de leur vie personnelle et familiale. C’est
un recul social que vous proposez. »
Le maire a dit : « C’est l’Etat qui nous oblige »…
Il est vrai que c’est l’Etat qui a ouvert cette brèche dans le code du travail,
mais la municipalité n’est aucunement obligée d’étendre cette disposition
antisociale sur son territoire !
Nous avons voté contre avec deux conseillers de la majorité.
Nous avons voté pour :
·
Les demandes d’entrée et de sortie de
collectivités du SEA au 1er janvier 2020
·
Le remboursement d’un sinistre affectant le mur
du groupe scolaire Jean Zay
·
L’autorisation de paiement avant le vote du budget
primitif 2020 concernant des dépenses d’investissement
·
Le groupement de commandes pour les
prestations de fourrière animale
·
La réduction au vieux village du périmètre de
protection de l’église avec la création d’un périmètre délimité des abords
Questions diverses
Nous avons soulevé le problème de la ligne de bus Kéolis 325
/ 10 en provenance de Nancy : « Il y a moins de rotations, les
horaires ne sont pas respectés, au départ de la place Carnot à Nancy il n’y a toujours
pas de place car la ligne ne dessert pas que le Bassin de Pompey, on est
debout, serrés… »
Une conseillère qui prend régulièrement le bus ainsi qu’une
habitante du quartier le Nid présente dans le public sont également intervenues
dans le même sens pour dénoncer vivement la situation, la première disant : « Le
service public n’est pas assuré ».
Le maire a dit : « Je suis d’accord avec vous,
il y a une grave crise de confiance des usagers. » et il a dit : « Il
va falloir monter au créneau », il entendait par là que les élus de
Frouard vont poser le problème au bureau de la communauté de communes. Il a dit
que son président serait présent au conseil du 18 décembre.
Un autre habitant présent dans le public est intervenu sur
les abribus qui manquent à Frouard, disant que les usagers prennent la pluie et
qu’il n’y a même pas de banc pour s’asseoir…
L’habitante du quartier le Nid est intervenue pour protester
contre le fait qu’une partie des trottoirs ne sont toujours pas goudronnés alors
que le maire s’y était engagé et qu’on arrive en fin de mandat…
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