jeudi 8 mars 2018

Nos interventions au Conseil municipal du 18 février 2018

Le procès-verbal du dernier conseil

Nous avons voté contre le procès-verbal car nous ne l’avons pas trouvé fidèle à ce qui s’était dit lors de ce conseil à propos des décisions du maire (non soumises au vote) concernant les prêts dans la mesure où nos commentaires les concernant n’y figuraient pas.

Le débat d’orientation budgétaire pour l’année 2018

Obligation est faite au maire de présenter, avant le vote du budget annuel, un rapport sur la situation financière et les perspectives d’évolution financière de la commune ; à partir de cette année le débat d’orientation budgétaire est suivi d’un vote des conseillers municipaux.

La majorité a assuré que 2018 serait meilleur que 2017 « qui ne pouvait pas être pire »...

A propos du rapport, nous avons fait une déclaration qui portait à la fois sur la situation économique générale et sur les conditions dans lesquelles se trouve la commune :
« Tout d’abord la description du contexte économique général relève de l’optimisme de commande qui règne actuellement sur la reprise, la croissance, « l’embellie ». Embellie pour les capitalistes sans doute, dont les profits battent de nouveaux records, mais pas pour le monde du travail, qui continue de subir les plans de licenciements, la précarité, la flexibilité, les hausses des tarifs, et toujours le blocage des salaires, sans parler des fermetures massives de classes et des multiples attaques contre les services publics. En fait tout dépend pour qui on parle…
Et à quoi rime ce discours sur l’embellie, si c’est pour nous dire, en ce qui concerne Frouard, qu’il va falloir continuer les efforts en 2018 et annoncer des coupes budgétaires sans précédent ?
La baisse des dotations décidée par le gouvernement de Hollande, qui a coûté au total 475 000 euros sur quatre ans à la commune, est maintenant remplacée par « l’encadrement des dépenses des collectivités » de Macron qui devrait coûter 13 milliards d’euros à l’ensemble des collectivités territoriales sur la période 2018-2022. »

Nous avons également posé plusieurs questions :

-       « Vous présentez (« Résultat de clôture 2017 ») un tableau de dépenses et de recettes qui affiche des excédents. Vous parlez même de « retour à l’équilibre », mais n’est-ce pas du trompe-l’œil ? A quoi correspond exactement l’excédent de 754 367, 61 euros du budget d’investissement, un excédent qui, curieusement, représente plus de la moitié des dépenses effectuées ? Est-ce que ce n’est pas simplement que toutes les dépenses d’investissement prévues n’ont pas été effectuées ? »
A cette question on nous a répondu qu’il y avait 250 000 euros d’emprunts, le reste des recettes d’investissement étant des cessions, des subventions…
-       « Vous parlez donc de retour à l’équilibre, mais c’est pour dire ensuite que « les efforts doivent être poursuivis » et vous annoncez des coupes budgétaires drastiques… Si l’on comprend votre diagramme « Trajectoires » - trajectoires vers quoi, on se le demande -, vous prévoyez plus de 250 000 euros d’économies sur les charges de personnel en 2018. Où allez-vous trouver ces 250 000 euros ? Et qui va en faire les frais ? Cela mérite tout de même quelques précisions et explications, car le moins que l’on puisse dire est que le tableau « Zoom sur les écritures Enfance / Jeunesse » est pour le moins incompréhensible… »
Il nous a été répondu qu’il s’agit d’un « jeu d’écriture » entre la subvention de la Caisse d’allocations familiales, les Francas et la mairie et il y a aussi des transferts de salaires à la Communauté de communes pour les salariés des espaces verts ; le directeur général des services lui-même a admis que c’est très compliqué mais que ce serait plus lisible au mois de mars pour le budget primitif…
-       « Vous avez décidé unilatéralement et démonstrativement de diminuer de 150 000 euros à 50 000 euros la subvention à l’association qui gère le TGP, cela après l’avoir déjà diminué de 10 000 euros à deux reprises : une telle mesure entrainerait certainement sa disparition. Après vous être attaqué au social, voilà que vous vous êtes amenés à vous attaquer à la culture en étant prêt à mettre en danger une institution née de la volonté de promouvoir le théâtre dans les milieux populaires et qui participe depuis cinquante ans au rayonnement de la commune. C’est vrai que les commune a de réelles difficultés financières, dues essentiellement aux restrictions imposées par les gouvernements qui se sont succédé, mais jamais nous ne vous avons entendu dénoncer ces politiques d’austérité et alerter la population sur ces attaques pour tenter de s’y opposer. Vous avez toujours préféré vous faire l’exécutant de cette politique au niveau de la commune, et voilà où cela vous mène aujourd’hui : à signer la fermeture du TGP ! »
Notre intervention a suscité des mouvements d’humeur dans la majorité. Le maire a dit : « Depuis trente ans, c’est une suite de crises. Je m’inscris en faux, ce que vous dites c’est une fake news, il n’y a pas de fermeture. » On nous a dit que c’est une lourde charge, que c’est surdimensionné par rapport aux possibilités de la commune, qu’il faut une réflexion avec les autres collectivités, que la Communauté de communes doit payer plus, qu’il faut tout remettre sur la table, qu’il faut une réappropriation de la commune sur son théâtre, etc. Bref il n’était pas question pour le maire de revenir sur sa décision de baisser la subvention de 100 000 euros au TGP.
-       « Vous parlez de « gestion de la dette » : qu’entendez-vous par là ? Aux deux derniers conseils, nous avons soulevé le problème de deux nouveaux emprunts et de l’allongement de la durée de certains prêts ; vous nous avez dit qu’il en serait question lors du débat d’orientation budgétaire : le moment est donc venu de nous expliquer ce qu’il en est… »
L’adjointe aux Finances a dit n’avoir pas compris notre question. Le DGS a dit que des documents plus lisibles seraient donnés le 20 mars et que le réaménagement de la dette permettait une diminution de l’annuité malgré 500 000 euros d’emprunts supplémentaires (par quel miracle ?)
Nous avons voté contre

La demande de subvention de fonctionnement pour l’Ecole de musique

Nous avons voté pour 

Les conventions de rétrocession d’une canalisation GRDF pour faire passer une conduite d’eau sous la voie ferrée

Nous avons voté pour

L’inscription d'un logement dans le domaine public pour en faire un logement transitoire

Nous voterons pour le logement transitoire, mais nous avons juste une remarque : un.

D’emblée nous avons dit que nous voterions pour cette initiative de la commune de proposer un logement transitoire, tout en faisant remarquer qu’un loyer de 400 euros nous paraissait élevé pour une famille qui serait en grande difficulté et qui ne pourrait pas prétendre à l’APL.
Nous avons eu l’assurance que, si un tel cas venait à se poser, la situation serait étudiée.

Le financement des classes ULIS par les communes de résidence des élèves qui y participent

Maintenant la commune de Frouard va facturer les frais aux communes de résidence des élèves qui sont dans des classes ULIS de Frouard. Ce qui était possible avant ne l’est plus car  la commune doit maintenant faire des économies sur tout ce qui est possible. Nous avons voté pour cette mesure car elle se justifie par le fait que l’accueil des enfants occasionne des dépenses pour la commune.

L’adhésion à la société publique locale Xdémat

La municipalité proposait que la commune de Frouard adhère par l’intermédiaire du département à cette société publique locale chargée de fournir aux collectivités des prestations liées à la dématérialisation des marchés publics, des actes administratifs, des flux comptables, de l’archivage,... Cette société de type société d’économie mixte a été montée par trois départements de Champagne-Ardennes.

Nous avons émis un certain nombre de réserves sur cette société publique qui ressemble fort à une entreprise capitaliste :
« Sur les documents fournis, il est question de « pacte d’actionnaires », on peut lire que les « actionnaires » peuvent se voir allouer des « jetons de présence ». Les « bénéfices » seront distribués aux actionnaires à titre de « dividendes », le président du conseil d’administration recevra une indemnité : le vocabulaire est résolument capitaliste, cette société publique locale veut fonctionner comme une entreprise capitaliste.
Dans le pacte d’actionnaires, il est stipulé explicitement que le département de l’Aube doit demeurer actionnaire majoritaire de cette société. Cela nous paraît pour le moins surprenant pour une société qui invite les autres départements à y adhérer, mais visiblement pas sur un pied d’égalité… »
Pour le maire, « faire une société publique c’est prendre le capital à son propre piège, on peut être dans le public tout en gérant comme dans le privé, ce n’est pas une entreprise du CAC 40, on ne va pas inscrire cette société en Bourse ». La société publique locale permet selon lui de s’approprier un certain nombre d’outils qui étaient jusqu’à présent l’apanage du privé.

Enfin nous avons fait remarquer que la ville de Frouard ne versera pas seulement 15,50 euros dans cette affaire, mais aura à participer aux frais des prestations fournies par Xdémat, il y aura des frais de TVA, des frais de maintenance et de certification et nous avons posé la question : combien cela coûtera-t-il à la commune de Frouard ? »
On nous a répondu que la commune allait payer 900 € + 4 fois 90 €, soit à peu près 1 200 €, que l’important c’est d’adhérer, les chiffres on n’y est pas encore, on verra après, on n’a pas les pièces pour choisir les prestations, on les aura au prochain conseil…

Pour conclure, cette SPL Xdémat ne nous inspirant aucune confiance même si elle va sans doute rendre des services appréciables, nous nous sommes abstenus.

Le contrat groupe d'assurance risques statutaires et le contrat risques prévoyance pour les années 2019-2022

Nous avons voté pour l’une et l’autre de ces délibérations


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